Jardinière émérite, Sylvie Bachimont s’est lancée à Tullins dans la culture du goji
Les cheminements professionnels sont ponctués de moments de lassitude et aussi de rêves, d’espoirs un peu fous qui peuvent se transformer en réalité au prix de bonnes intuitions, de persévérance et de beaucoup de labeur.
À ce titre, le parcours de Sylvie Bachimont est particulièrement exemplaire. Elle était secrétaire chez un grand éditeur et s’y ennuyait ferme au point de penser à démissionner. Jardinière à ses heures de loisirs, elle s’était découvert une passion pour les fruits, notamment les petits fruits rouges.
Quand, en 2012, les aléas de la vie économique lui ont permis d’envisager une reconversion dans des conditions acceptables (une rupture conventionnelle) cette passion l’a inspirée, lui soufflant de trouver une formule pour qu’elle devienne un nouveau métier.
En se documentant, elle rencontre le goji. « Ce fut un déclic » reconnaît-elle. Le goji ? Ce petit fruit rouge peu connu et pour ainsi dire pas cultivé en France est originaire de Chine. D’où il est importé pour être commercialisé principalement dans les magasins bio et les épiceries spécialisées. Car Lycium barbarum, ou lyciet de Barbarie est doté de multiples vertus.
Cette solanacée – comme la tomate et la pomme de terre même si cet arbuste aux tiges ligneuses ne leur ressemble pas du tout – recèle « un concentré de bienfaits », souligne Sylvie Bachimont : entre autres des vitamines (A, B1, B2, B3, B6, C, E), des antioxydants qui renforcent le système immunitaire, des minéraux et oligo-éléments (fer, potassium), des acides aminés et des acides gras. Bref, une pépite justifiant le surnom de « perle rouge des Alpes » que lui donne la jardinière et agricultrice. Justifiant aussi le souhait de créer une exploitation agricole qui lui serait consacrée.