Santé
Autrefois très répandue en Europe, la gale grâce aux progrès de l’hygiène avait pratiquement disparu en France. Puis avec la multiplication des voyages, la paupérisation de certaines catégories sociales, l’immigration…on a vu cette parasitose revenir au galop, éclater de ci, de là par petites épidémies, se répandre dans les collectivités comme les hôpitaux, les maisons de retraite, les centres d’hébergement, les écoles….
On estime à 300 millions, le nombre de personnes atteintes chaque année dans le monde. En France, difficile d’avoir des données précises la maladie n’étant pas à déclaration obligatoire ; néanmoins si on se fie aux prescriptions de médicaments le chiffre de 200 000 cas annuels peut être retenu.
Une drôle de femelle…
La gale humaine est une dermatose parasitaire prurigineuse, très contagieuse, due à la présence sous la peau d’un acarien répondant au doux nom de Sarcopte Scabie, variété Hominis.
Seule la femelle est agressive : petite (0,2 à 0,3 mm) et courte sur pattes (8 en tout), elle vit dans des galeries qu’elle creuse avec détermination dans la couche cornée de l’épiderme ou bien transite à la surface de la peau, lieu où elle s’accouple avec le mâle de passage qui, le malheureux en meurt presque aussitôt… L’ingrate dame va déposer ses œufs dans la galerie la plus proche et en quelques jours naissent de petites larves qui très rapidement deviennent adultes, à leur tour procréent, poursuivant ainsi sans relâche la tache ravageuse de leurs parents ! Au cours de sa vie, d’un mois environ, chaque femelle va pondre en moyenne 40 œufs. Ainsi de proche en proche, la peau de l’individu est-elle contaminée selon une progression arithmétique inéluctable…