Avril

« Avril tempéré n’est jamais ingrat. »

Verger

La plupart des arbres sont en fleurs. Pour qu’elles donnent de beaux fruits procurez-vous des colliers à installer autour du tronc pour arrêter fourmis et chenilles. Palissez framboisiers et groseilliers et paillez vos fraisiers.

Laissez-vous tenter par un peu d’exotisme : si vous bénéficiez d’un climat clément ou d’un coin du jardin bien abrité, et que les gelées ne sont plus à craindre, plantez un kaki.

Autre végétal d’origine exotique qui s’adapte dans les jardins abrités, le feijoa ou goyavier du Brésil qui donne des fruits en forme de poire au goût acidulé et plein de vitamine C.

Fenêtre, balcon et intérieur

Sur les terrasses et balcons, après la mise en place des pots de géraniums qui hibernaient à l’intérieur, prévoyez un bac pour créer un mini-jardin de condimentaires : persil, cerfeuil, estragon, origan, oseille s’adaptent très bien dans ce genre d’espace contraint mais il faut les arroser deux fois plus qu’en pleine terre.

Les plantes d’intérieur ont repris leur cycle végétatif. Elles ont besoin de lumière mais ne les rapprochez pas d’une fenêtre trop ensoleillée : un coup de chaleur peut leur être fatal. Augmentez les arrosages. Adoptez un spathiphyllum.

Cette plante aux feuilles vertes toniques et aux inflorescences blanches est aussi décorative que robuste. Appelée aussi « fleur de lune », elle présente la particularité d’assainir l’air ambiant en absorbant des substances telles que le benzène et l’ammoniac.

Ortie

Il est une multitude de façons de se réjouir de l’arrivée du printemps. Votre jardinier vous avouera que l’une d’entre elles se cache dans ces coins du jardin qu’on laisse un peu en liberté, ces havres de diversité botanique et le refuge d’herbes que l’on prétend mauvaises mais qui sont bien utiles, telle l’ortie.


La pédagogie étant l’art de la répétition, on n’insistera jamais assez sur ses vertus, tant horticoles qu’alimentaires et médicinales. Avec une bonne paire de gants, on cueillera les jeunes feuilles d’un beau vert et encore peu piquantes, qui, additionnées d’un oignon et de pommes de terre, se transformeront en un velouté d’une étonnante suavité ; vous pouvez aussi les déguster sous forme de pesto et en omelette.

Dès que vos orties ont atteint un certain volume, il ne faut surtout pas les arracher mais en faucher un kilo que l’on met dans un seau de 10 litres, donnant une semaine plus tard une mixture plutôt malodorante mais d’une considérable utilité, dispensant de faire appel à la chimie pour les soins du jardin. À raison d’un litre de purin pour dix litres d’eau, le purin d’orties est en effet à la fois un engrais servi à vos plantes au goulot de l’arrosoir et un excellent répulsif sous forme de pulvérisation contre pucerons et acariens phytophages telles les tétranyques tisserands ou araignées rouges.

En phytothérapie, la feuille d’ortie peut être utilisée en cataplasme pour soulager l’arthrite ; autre utilisation sous forme de tisanes contre les douleurs rhumatismales et l’asthénie grâce à sa richesse en vitamine C, en magnésium et en fer.

Couverture Almanach du père Benoit
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