« Décembre est le moment de se souvenir du passé et de se tourner vers l’avenir. »
Verger
Offrez à vos arbres, en guise de cadeau de Noël, un traitement à la bouillie bordelaise contre la tavelure, que l’on complétera par une pulvérisation d’« huile blanche » pour les œufs d’insectes nuisibles.
Faites une bouture d’osier entre verger et potager : quand elle se sera transformée en arbre, les jeunes tiges serviront de liens bien utiles pour palisser et fixer les tomates sur leurs tuteurs.
Après en avoir gardé quelques rameaux pour la décoration de Noël et du Nouvel An, éliminez le gui qui s’est installé sur vos fruitiers. Le même sort doit être destiné aux mousses et autres lichens.
Balcon et Terrasse
À l‘intérieur, réduisez les arrosages – les pulvérisations sont préférables. Pour prévenir un pourrissement des racines, évitez que les pots ne baignent dans l’eau de la soucoupe. Rapprochez vos plantes des fenêtres, cependant éloignez- les des radiateurs. Veillez à ce que la température nocturne de vos pièces soit moins élevée que le jour : les plantes apprécient ce genre de différence leur rappelant leur envi- ronnement d’origine.
Pour un Noël végétal original adoptez un schlumbergera, cette plante grasse appelée aussi « cac- tus de Noël » offre de belles fleurs rouges au moment du solstice ; elle est assez facile à cultiver ; comme tous les autres cactus, il lui faut un air sec et chaud et il déteste avoir les pieds dans l’eau.
Sur la terrasse rentrez les bonzaïs qui craignent le gel et paillez ceux qui sont plus résistants.
Sapin ou épicea
Épicéa ou sapin ? Curieux trouble lexical et confusion botanique : les deux sont souvent mélangés, on dénomme
« sapin de Noël » un végétal qui est en fait, dans la majorité des cas, un épicéa. L’on prête à l’un les qualités de l’autre et inversement mais il faut dire qu’ils se ressemblent et que tous deux sont des résineux à feuilles persistantes de la famille des pinacées.
Parfois surnommé « roi des forêts », le sapin, dont les différentes variétés appartiennent au genre Abies, comme le sapin pectiné, Abies alba, le plus répandu, se caractérise par une forme pyramidale et des aiguilles vert foncé à l’extrémité arrondie. Si l’on veut en planter un dans son jardin, il faut savoir qu’il pousse sur des terrains frais et humides entre 400 et 1 800 m ; il peut atteindre 50 mètres de hauteur et l’âge de 300 ans sauf si on le coupe avant pour la charpente, la menuiserie et la pâte à papier.
Quant à l’épicéa, dont les différentes variétés, tels le Douglas et l’épicéa commun (Picea excelsia) appartiennent au genre Picea, il lui faut un peu plus de hauteur que son cousin (entre 700 et 2 000 m) et plus de fraîcheur ce qui le rend plus sensible au réchauffement climatique. Sur des branches relevées aux extrémités (alors que celles du sapin sont retombantes) ses aiguilles
sont piquantes comme si elles essayaient de repousser les prédateurs qui veulent transformer cet arbre majestueux, dont la longévité peut atteindre 1 000 ans, en sapins de Noël (70 % des ventes), poutres ou instruments de musique ce qui est une noble fin puisque certains violons atteignent des prix astronomiques.