Février

« Si février n’a ses bourrasques, tous les mois feront des frasques. »

Verger

Attention au chancre, cette redoutable plaie causée par un champignon, qui se forme sur le tronc de certains pommiers et poiriers.

Éliminez les parties atteintes et traitez à la bouillie bordelaise ou avec une décoction de prêle ou encore un badigeon composé d’argile et de cendre. Pour prévenir la cloque du pêcher, des mesures préventives s’imposent. Afin d’arrêter le développement des spores de ce champignon, traitez à partir de la mi-février, avant la fleur, avec un produit à la bouillie bordelaise.

Si votre terrain est bien exposé, essayez de planter deux ou trois pieds de raisin de table. Ceux qui ont déjà leur propre vigne doivent penser à la tailler. Le réchauffement climatique a parfois des avantages : on peut planter des arbres typiques du climat méditerranéen comme le figuier.

Fenêtre, balcon et intérieur

Arrosez mais avec modération, les excès d’eau sont la première cause de mortalité des plantes d’intérieur. Les potées de bulbes à forcer préparées en octobre peuvent être rapprochées d’une fenêtre ensoleillée.

En quelques jours, fleurs de crocus, jonquilles, narcisses et tulipes s’épanouiront. Surveillez vos agrumes : ils peuvent être attaqués par les cochenilles qui provoquent de gros dégâts sur des arbustes fragilisés par la culture en pot.

Il faut combattre cette plaie par un traitement huileux pour arbres fruitiers ou un insecticide spécial anti-cochenilles. Renouvelez la terre des pots et bacs de la terrasse.

Cardamine

Appelée  communément « bouquet du loup » ou « cresson des vignes » ce qui s’explique par son étymologie (en latin cardamine veut dire cresson), la cardamine (Cardamine hirsuta) appartient à la famille des brassicacées ou crucifères (comme le chou, le navet, la roquette).


Elle ressemble à une petite touffe qui apparaît à partir de décembre et se développe de manière spontanée en colonisant les espaces vacants du potager, dans les vignes, les roseraies et les massifs de vivaces.

Elle fleurit en avril et ses inflorescences blanches parfois rose clair donnent de nombreuses graines minuscules programmées pour coloniser les environs. Ce serait une grave erreur de la prendre pour une mauvaise herbe. Il faut la cueillir délicatement (en coupant sa base comme on le fait d’une mâche) avant qu’elle ne monte en fleurs ; ce sont les feuilles en rosette qui, une fois bien nettoyées, sont succulentes ; on les consomme crues car la cuisson leur ferait perdre leur goût un peu piquant qui rappelle la roquette. Mélangées à un mesclun d’hiver (avec pissenlit, petites feuilles de chou kale, cerfeuil, feuilles de chicorée), ou avec une salade de carottes, c’est un pur régal plein de vitamines.

Comme cette endémique est un peu indisciplinée il est difficile d’envisager de la semer en rangées bien ordonnées. On peut cependant essayer avec des graines d’une variété horticole proche appelée « cresson alénois » que l’on sème en septembre dans des sillons de 2 cm de profondeur ; il n’a pas autant de caractère que la cardamine mais son goût est tout à fait satisfaisant.

Couverture Almanach du père Benoit
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