Septembre

« À la Sainte Reine (7) sème tes graines. »

Potager

Commence une nouvelle phase de semis qui donneront à la fin de l’automne ou au printemps prochain : mâche, épinard, roquette, laitue d’hiver, oignon blanc, navet, radis d’hiver et choux de printemps que l’on repiquera en octobre. Semez aussi des engrais verts – moutarde, trèfle incarnat, vesce – dans les parcelles où la récolte est terminée ; ils formeront un beau tapis vert que l’on enfouira à la bêche après les premières gelées.

Plantez maintenant les fraisiers : ils seront plus productifs que si vous le faisiez au printemps prochain. Poursuivez les récoltes, en particulier celle des cucurbitacées, ainsi que les céleris-raves et les betteraves rouges. Effeuillez les tomates dans la partie inférieure de la tige et éliminez les fleurs (qui n’auraient pas le temps de produire de fruits) pour prolonger la récolte. Paillez les melons et taillez chaque tige porteuse de fruits, à deux feuilles au-dessus du dernier. Quand ils commencent à se rapprocher de la maturité, veillez à les isoler du sol avec une tuile qui protège de l’humidité et garde la chaleur pendant la nuit.

Aérez le compost et arrêtez de l’alimenter (si ce n’est avec des feuilles mortes) afin qu’il soit prêt pour le printemps prochain.

Jardin d'ornement

Taillez les arbustes à floraison estivale, les haies (buis et troène) et prenez soin des lavandes en leur donnant une forme de boule. Après un été caniculaire, annuelles et vivaces sont un peu fatiguées. Pour leur donner un coup de fouet, pulvérisez du purin d’ortie.

Pour cause de vacances en août, vous n’avez pas pensé à faire des boutures. C’est encore le bon moment pour bouturer géraniums et pélargoniums ainsi que certains arbustes (weigelia, cotonéaster, berbe- ris, ceanothus). Pour faciliter la reprise, tremper l’extrémité de la bouture dans une hormone de bouturage. Quant à la bouture des rosiers, elle ne réussit pas toujours : c’est la bonne période pour la tenter en particulier avec des rosiers botaniques.

Divisez les vivaces et les iris, semez les annuelles rustiques (soucis, centaurées, pavots) qui donneront au printemps prochain et préparez ou commandez les bulbes de printemps que vous commencerez à planter en fin du mois.

Quinoa

Originaire des hauts plateaux andins, le quinoa a débarqué en Europe à la fin du siècle dernier et s’y est installé avec un succès étonnant. D’abord importé du Pérou (premier producteur mondial), Chenopodium quinoa, une « pseudo-céréale » appartenant à la famille des amarantes et au genre des chénopodiacées (plus proche de l’épinard que du blé) est cultivé aujourd’hui dans une centaine de pays. Dont la France où sa culture a commencé il y a une dizaine d’années en Anjou, puis récemment dans la Drôme, plus précisément à Piégros-la-Clastre où il a été « adopté » par deux agriculteurs audacieux, Corinne Debeaux et Régis Pinet, chez qui vous pouvez en acheter ou en déguster dans leur ferme-auberge (annoncez votre venue au 06 27 63 17 03).


Si le quinoa est devenu un végétal « tendance », c’est grâce à ses qualités nutritives exceptionnelles, qui en fit une des bases de l’alimentation des populations précolombiennes – les Incas le surnommaient « mère de tous les grains » : riches en protéines, en vitamines, en sels minéraux, et sans gluten. Et voilà que le quinoa arrive dans nos jardins où c’est en ce moment l’heure de sa récolte. Sa culture est assez facile.

On trouve des semences dans les magasins bio ou sur Internet. On le sème en avril dans toute bonne terre. Il ne craint pas la sécheresse et ne demande pas de soins particuliers sinon binage et désherbage. En septembre les tiges arrivent à maturité et ressemblent à de gros épis, on les coupe et on les fait sécher la tête en bas. S’en détachent de toutes petites graines qui doivent être rincées avant consommation.

Couverture Almanach du père Benoit
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