Octobre

« Octobre en gelées, chenilles trépassées. »

Verger

Vous pouvez commencer certains traitements dès la chute des feuilles de vos fruitiers. Il s’agit principalement des traitements au cuivre qui ont pour but de détruire les mousses, les spores de champignons et les œufs des insectes. Ils permettent de mieux combattre les maladies au retour du printemps.

Pour lutter contre les pucerons et les chenilles, plantez maintenant dans votre carré d’aromatiques un ou deux pieds d’absinthe : au printemps prochain, vous en ferez une décoction avec laquelle vous pulvériserez vos arbres pour les protéger de ces ravageurs. Éliminez tous les fruits nécrosés : ce sont des foyers d’infection. Fertilisez tous les arbres fruitiers avec du compost bien décomposé auquel on ajoutera une fourche de fumier.

Terrasse, balcon et intérieur

Installez vos plantes d’intérieur dans un endroit où elles n’ont pas à craindre de trop grandes différences de température entre la nuit et le milieu d’une journée ensoleillée. Arrêtez de les stimuler avec de l’engrais car elles vont se mettre en mode « repos hivernal ».


Avec des choux d’ornement, des cyclamens, des pensées et des bruyères, créez votre décor d’hiver sur la terrasse. Rentrez les arbustes frileux (lauriers, orangers, fuchsias) et les pélargoniums. Griffez la terre des potées et régénérez-la avec du terreau, mais cesser les apports d’engrais. Vous pouvez y planter des bulbes en leur assurant un bon drainage.

Chêne et glands

Difficile d’envisager de planter un chêne dans un petit jardin ou alors il faudra opter pour un bonsaï. Mais si votre lopin fait plus de 1 000 m2 et qu’il n’est pas encore arboré, vous pouvez tenter l’aventure étant entendu que le sujet que vous mettrez en terre ces jours-ci, puisque la période idéale de plantation des arbres et arbustes a commencé, ne prendra toute sa dimension que dans plusieurs années, voire décennies.


La famille chêne comporte, si l’on peut dire, de nombreuses branches ; on a le choix entre le chêne pédonculé (Quercus robur), le plus répandu en Europe, le chêne des marais, le chêne sessile (Quercus petraea) ou le chêne vert (Quercus rotundifolia), caractéristique de la forêt méditerranéenne mais s’adaptant dans notre région avec l’avantage qu’il est à faible développement. Si vous vouliez faire preuve d’originalité, évoquer le passé tout en ménageant l’avenir, il peut être tentant de retenir une des variétés du « roi des arbres » dont les fruits, les glands, sont comestibles.

Déjà dans l’Antiquité, les médecins et botanistes vantaient les qua- lités nutritionnelles du gland, notamment de la variété Quercus pubescens dont les fruits sont très doux. Ce qui n’a pas échappé aux adeptes des théories survivalistes. Ils craignent le développement de famines, comme au Moyen Âge. « Quand il y a pénurie de blé, les glands sont séchés et moulus en farine qui est pétrie pour faire du pain » soulignait, en 77 après J.-C., Pline dans son Histoire naturelle. Donc les glands, c’est pas que pour les cochons : on trouve désormais cette farine riche en anti- oxydants dans les magasins bios…

Couverture Almanach du père Benoit
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